Qu'est ce que l'épilepsie ? | L'épilepsie est une maladie chronique, récidivante, définie par la répétition de crises spontanées paroxystiques d'origine cérébrale chez un même sujet. Elle concerne 7 sujets pour 1000 habitants et, chaque année, en France, on admet que près de 50 sujets sur 100 000 débuteront une épilepsie. En termes imagés, l'épilepsie est due à une décharge électrique excessive, anormale, synchrone au niveau d'un certain nombre de neurones. Cette décharge électrique entraîne une onde électrique qui se propage au niveau de toutes les cellules nerveuses de proche en proche et déclenche la crise d'épilepsie.
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| Causes et facteurs de risque | L'épilepsie de l'adulte peut être :
- Symptomatique, lésionnelle, secondaire à une lésion du système nerveux central ;
- Ou essentielle, idiopathique, fonctionnelle, c'est-à-dire sans cause décelable avec nos moyens actuels d'investigation.
Dans la plupart des cas, l'épilepsie est une maladie autonome, essentielle, sans cause connue. Dans d'autres cas beaucoup plus rares, l'épilepsie peut traduire l'existence d'une maladie organique cérébrale ou d'une perturbation métabolique. Ces causes pourraient agir comme révélateur d'une épilepsie sous-jacente ou bien en être à l'origine : - Les traumatismes crâniens (en général apparition des crises dans l'année qui suit l'accident) ;
- Les tumeurs cérébrales ;
- Les accidents vasculaires cérébraux ;
- Les infections (encéphalites, méningites, abcès du cerveau) ;
- Les maladies entraînant des lésions focales : sclérose en plaques, hématome sous-dural
- Les troubles métaboliques :
- Hypoglycémie ;
- Anoxie (collapsus, hypoxie d'insuffisance respiratoire aiguë) ;
- Hyponatrémie (baisse du sodium sanguin) ;
- Hypocalcémie ;
- Intoxications ;
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| Symptômes de la crise d'épilepsie |
La crise tonico-clonique (grand Mal)
La crise tonico-clonique débute parfois par un cri et la perte de conscience est immédiate et totale. Un spasme tonique de 10 à 20 secondes marque le début. Tous les muscles sont contractés, la respiration est bloquée, le patient est cyanosé. Les globes oculaires sont révulsés. La tête est rejetée en arrière, la constriction des mâchoires peut entraîner la morsure de la langue. Des sueurs, une tachycardie, une hypertension artérielle, l'hypersalivation sont les phénomènes neurovégétatifs le plus souvent associés. A cette phase tonique, succède une phase clonique, parfois annoncée par une fine trémulation des membres. Elle se caractérise par des secousses (convulsions) des membres et de la face, de plus ou moins grande amplitude, qui s'atténuent progressivement. Cette phase dure de 30 secondes à 3 minutes. La perte des urines est fréquente. A la fin de la phase clonique, le patient se trouve en hypotonie complète. Un coma post-critique avec respiration bruyante marque la fin de la crise et le sujet se réveille progressivement en gardant un état confusionnel quelques heures. La fréquence des crises varie d'un malade à l'autre : de plusieurs crises par jour à une crise tous les trois ans...Certains facteurs semblent les favoriser : manque de sommeil, émotions, hyperpnée, bruits, stimulations visuelles intermittentes (télévision, effet stroboscopique etc.)
Les épilepsies partielles
Elles sont très variées. Certaines crises partielles peuvent se généraliser secondairement et le médecin doit reconnaître la phase initiale localisée car elle permet souvent d'évoquer une lésion organique à l'origine de la crise. Les crises sensorielles peuvent être visuelles (taches, lumières, perceptions élaborées), auditives (bruits, musique) ou olfactives.
Le petit mal
Chez l'enfant, une forme particulière est le petit mal qui se traduit par des absences de l'enfant sans mouvements anormaux.
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| Examens et analyses complémentaires | L'électro-encéphalogramme (EEG) est l'examen fondamental. Entre les crises il est parfois normal. D'autres fois, le neurologue note des décharges bilatérales intermittentes de pointes ou pointes-ondes. Lorsque ces signes sont localisés, ils font suspecter un point de départ lésionnel. Un bilan biologique est utile. Dans un proche avenir, de nouveaux examens aideront à la compréhension de la maladie et à son traitement : le monitorage-vidéo-EEG, l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, la tomographie par émission de positon, et la magnéto-encéphalographie. Les troubles psychiques entre les crises sont possibles : troubles du caractère, crises de violence, lenteur d'idéation, troubles de la mémoire, confusion mentale. Ils ne sont pas constants et seraient plus fréquents dans l'épilepsie temporale.
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| Vie quotidienne | Il faut dédramatiser l'épilepsie : tout d'abord parce que la grande majorité des épilepsies sont bénignes et ne s'accompagnent d'aucune lésion cérébrale; ensuite parce que la moitié des épileptiques guérissent spontanément au bout de quelques années. Le manque de sommeil peut faciliter la survenue des crises. Il est cependant abusif d'imposer des horaires de sommeil trop stricts; il faut simplement s'assurer que les besoins de sommeil sont couverts.
Mais dans certains cas, l'origine de l'épilepsie reste indéterminée. Malgré le traitement par voie médicamenteuse et, parfois, par intervention chirurgicale, 30 % des épileptiques continuent de présenter des crises. Selon leur fréquence et leur gravité, elles peuvent s'avérer handicapantes.
Aux conséquences de la maladie proprement dite, il faut ajouter les multiples effets secondaires des médicaments sur le développement, le fonctionnement neurologique et psychique.
Résultat : nombre de personnes atteintes d'épilepsie sévère présentent des déficits importants, tant au plan moteur qu'au plan des capacités cognitives. D'où leurs difficultés d'insertion professionnelle et sociale souvent insurmontables et justifiant une prise en charge. |
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| | | | | Des épileptiques célèbres :
- Jules César
- Alexandre le Grand
- Vincent Van Gogh
- Gustave Flaubert
- Georg Friedrich Haendel
- Fédor Dostoïevski
- Margot Hemingway
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| | | | Conduite à tenir devant une crise
Il faut garder son sang froid...! Dégager l'espace autour de la personne afin qu'il ne se blesse pas .
Placer un coussin ou un vêtement replié sous le tête, enlever les lunettes, desserrer les vêtements (col, cravate, ceinture).
Regarder l'heure pour connaître la durée de la crise.
Dès que possible, allonger la personne en position latérale de sécurité. (PLS à gauche)
Ne rien mettre dans la bouche. Il ne risque pas d'avaler sa langue.
Avertir les secours si la crise se prolonge, mais en général les crises s'arrêtent d'elles-mêmes.
Attendre que la personne reprenne conscience, rassurer pendant la période de confusion après le réveil.
Ne rien lui donner à boire tant qu'il n'est pas complètement réveillé.
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| | | | Une sécurité, l'oreiller anti-étouffement. | | Pour limiter le risque d'étouffement dans la literie lors d'une crise nocturne, il est préférable d'utiliser un oreiller anti-étouffement en mousse alvéolaire au travers duquel on peut respirer plutôt que de supprimer l'oreiller et de risquer de s'etouffer dans son matelas. Nous ne connaissons pas de vendeur en France mais vous pouvez commander en ligne par exemple sur le site anglais : www.sleep-safe.co.uk Ces oreillers sont confortables et se lavent très bien en machine. |
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